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mercredi 15 mars 2017

Une conception aristotélicienne de la preuve - Grande Conférence des Archives Henri Poincaré


La cinquième Grande Conférence des Archives Henri Poincaré se déroulera le mercredi 15 mars prochain, de 17h00 à 19h00, dans la salle internationale de la MSH Lorraine (91 Avenue de la Libération, Nancy, troisième étage, salle 324).


Veuillez noter qu'en raison du plan Vigipirate il est impératif d'entrer dans le bâtiment avant 16h30 et de s'enregistrer auprès de l'accueil.

 
Jonathan Barnes (University of Oxford, Université de Genève, Université de Paris IV-Sorbonne) 

donnera une conférence intitulée :

"
Une conception aristotélicienne de la preuve"
Résumé

Selon les Seconds Analytiques d’Aristote, une preuve (en grec : une ἀπόδειξις) est un syllogisme savant (un συλλογισμὸς ἐπιστημονικός) ; et un syllogisme est savant s’il est tel que celui qui le possède, par le fait qu’il le possède, sait quelque chose (il sait ce que la conclusion du syllogisme énonce). Or, on sait que P, selon Aristote, si (a) on saisit la cause pourquoi P, et (b) il est nécessaire que P. Il en suit, toujours selon Aristote, que pour être savant un syllogisme doit se fonder sur des prémisses qui sont vraies et nécessaires et premières et immédiates et aussi plus connues que la conclusion et antérieures à elle et explicatives d’elle. Cette conception ‘officielle’ de la preuve contient des éléments qui sont difficiles à comprendre ; et de plus elle soulève plusieurs gros problèmes, et dans un contexte aristotélicien et dans un contexte plus large. D’abord, dans les Topiques et aussi dans les Seconds Analytiques eux-mêmes, Aristote propose ou présuppose une conception différente, ou même des conceptions différentes — ce qu’Alexandre d’Aphrodise a reconnu dans son commentaire. Ensuite, d’autres philosophes grecs (les Stoïciens, Galien, …), tout en acceptant qu’une preuve est un syllogisme d’un certain type, ne sont pas d’accord avec les conditions que doivent satisfaire les prémisses d’une preuve, et cela en partie parce qu’ils n’acceptent pas la conception aristotélicienne du savoir. Mon exposé vise à présenter quelques-uns de ces problèmes et (peut-être) à proposer quelques solutions.





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