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mardi 12 mars 2013

MADD MATHS

MaddMaths
La SMAI nous fait part de la parution du 1er numéro de la lettre électronique MADD Maths - Mathématiques Appliquées Divulguées et Didactiques - une initiative de la SMAI en direction du grand public et notamment des lycéen(ne)s qui s'inspire du projet italien du même nom, lancé par la SIMAI en 2009 (voir site web, en italien). 
Son objectif est de montrer que les mathématiques sont un domaine très dynamique, où il y a encore beaucoup de choses à découvrir, qui est très utile, avec des applications parfois inattendues ou amusantes, et donner envie d' en savoir plus. La lettre souhaite lever un peu le voile sur les maths tout en essayant de s de rester accessible.

samedi 9 mars 2013

Peut-on copier sur Wikipedia ?

Dans un article paru cette semaine (Le Figaro du 7/03) Mohammed Aïssaoui fait part d'un étude américaine du Pew Research Center qui montre que 87% des enseignants américains de collèges et de lycée s'inspirent de Wikipedia pour construire leur cours alors qu'ils sanctionnent les élèves qui utilisent Wiki pour leurs exposés..."C'est mal, n'est ce pas ?" s'interroge-t'il ?  Cette tendance serait d'ailleurs plus forte chez les jeunes enseignants plus habitués que leurs ainés à l'outil informatique et au web.
Effectivement, il ne faut peut être pas abuser de cette facilité, qui aboutit à batir un cours anonyme, parce que privé de l'effort nécessaire de reflexion personnelle, de recherche d'exemple, et tout simplement d'idées personnelles ! Car un enseignant convaincant, c'est d'abord un enseignant convaincu, par sa propre analyse du sujet, particulièrement en mathématique. Faut-il pour autant éviter d'utiliser Wikipedia ? Probablement pas, car en mathématiques, l'essentiel n'est pas dans une possession du savoir, mais avant tout d'un savoir faire, et savoir résoudre un problème, cela ne s'apprend pas sur le net. C'est avant tout cette passion, ce savoir faire, que le professeur de mathématiques cherche à faire partager. Les connaissances sont nécessaires mais pas suffisantes, et tant mieux si Wiki peut nous aider à les communiquer.

Prenons un exemple : la notion de courbure dans l'espace et la courbure des surfaces. La page de Wikipedia (ou plutôt l'une d'elles) est très bien construite : http://fr.wikipedia.org/wiki/Courbure  et très bien illustrée (illustration ci dessous, source wikipedia):
On y apprend comment définir la courbure d'une courbe plane, qui est pour (les)  l'auteur une quantité positive ( ce qui n'est pas toujours vrai si on peut respecter une orientation dans le plan...).
Ensuite par la méthode qui consiste à faire tourner un plan sécant perpendiculaire à la surface, on définit  les courbures principales qui sont des courbures de sections planes, et finalement la courbure de Gauss qui est leur produit.  Parfait, mais alors où sont passées les surfaces à courbure négative (comme celle qui fait la couverture du numéro 87 de Quadrature) ?  Si la courbure d'une courbe est essentiellement positive, c'est parce qu'on peut toujours en 3D, s'arranger pour bien définir le repère local T,N et retomber sur nos pieds par un produit vectoriel qui fournit un repère direct. Mais si l'on veut faire cela simultanément pour deux courbes tracées sur une surface et passant par le même
point, il se peut que la géométrie de la surface ne permette pas de trouver  un repère exprimant les deux courbures de manière positive. Ces problèmes ne sont qu'évoqués dans cette page, qui est pourtant une bonne introduction, et une base de reflexion. C'est cela que devra faire comprendre le professeur, et qui n'est pas sur la page Wiki. Donc oui à une utilisation en classe de Wikipedia si elle s'accompagne de la reflexion de l'étudiant...et de son prof, et non au copier coller !   Ce qui est valable pour les maths et les sciences, le reste certainement pour un travail de philosophie par exemple. C'est là qu'on peut trouver l'article de M. Aïssaoui un peu caricatural dans son souci d'"épingler" les profs, car ce qu'ils sanctionnent le plus souvent c'est le copier-coller paresseux et irréfléchi. Encore faut-il bien sûr qu'ils ne fassent de même. 

samedi 2 mars 2013

Articles scientifiques en libre accès à Harvard.

Ilana Löwy nous signale que l'université d'Harvard vient de 
mettre en libre accès 
certaines publications de ses chercheurs. 
Pour cela suivre le lien : 
http://dash.harvard.edu/search 
Il y a effectivement de nombreux articles de 
mathématiques, publiés dans 
diverses revues, dans les années 1990, 2000. 
Pour ceux qui cherchent des idées d'étude et de 
lecture et qui ne disposent pas d'une bibliothèque 
à proximité, cela peut être utile.
 
 
 

dimanche 24 février 2013

Le corpus des Eléments d'Euclide accessible

Les habitués de ce blog se souviennent que pour Noël l'université de Cambridge nous
avait offert l"accès aux Principia de Newton. Eh bien, voici un nouveau cadeau pour tous ceux qui
aiment lire les mathématiques dans le texte, qui nous est donné par le laboratoire Sphere de l'Université
Paris Diderot. Le laboratoire Sphere vient de mettre à disposition dans la rubrique Ressources du site du laboratoire le Corpus des éditions renaissantes des Éléments d'Euclide (1482-1606)



Les responsables de ce travail sont Odile Kouteynikoff, François Loget, Marc Moyon.
http://www.sphere.univ-paris-diderot.fr/spip.php?rubrique131


dimanche 17 février 2013

Nombre de Mersenne premier : un nouveau record

Le professeur Curtis Cooper de l'université du missouri vient d'annoncer la découverte d'un nouveau
nombre de Mersenne premier composé de 17 425 170 chiffres.
Les nombres de Mersenne (nommés d'après le père Marin Mersenne) sont de la forme  2p – 1 où p est un nombre premier. Ils ne sont pas tous premiers bien sûr, mais certains comme 23 – 1=7 ou 22 – 1=3 le sont. Curtis Cooper vient de prouver que  257 885 161 – 1 est un nombre premier.  C'est le quarante huitième nombre premier de  Mersenne. Cette découverte a eu lieu dans le cadre du projet GIMPS (Great Internet Mersenne Prime Search), ou chacun peut donner du temps de calcul sur son ordinateur. Les quatorze derniers nombre de Mersenne premiers découverts l'ont été dans le cadre de ce projet.

samedi 16 février 2013

L'homme invisible visite la France

Gunther Uhlmann (université de Washington), lauréat en 2012 de la Chaire d'Excellence de la FSMP, séjourne à ce titre à Paris en février-mars 2013.Il donnera un mini cours à l'IHP   (5 rue Pierre et Marie Curie 75005 Paris) sur le thème Geometry and Inverse Problems ainsi que diverses conférences comme celle de Mercredi dernier à l'université Joseph Fourier
Ces travaux portent sur plusieurs problèmes inverses qui consistent à déterminer la métrique d'une variété Riemanienne compacte à partir d'informations obtenues à la frontière. Une des applications de ces travaux pourrait être de répondre à la vieille question "Peut-on rendre les objets invisibles ?"
Gunther Uhlmann n'hésite pas d'aillleurs à se référer à Harry Potter et Star Trek dans ses interventions où il explique d'une manière accessible les diverses réponses fournies par les scientifiques à ce jour. Il  s'intéresse plus particulièrement à la théorie dite "transformation optics ".
L'idée principale de la "cape d'invisibilité" est la suivante : L'influence de l'indice de réfraction change l'apparence d'un objet selon le milieu où il est placé , comme par exemple une cuillère plongée dans un liquide semble faire un angle quand elle pénètre sous la surface. On ne la voit donc pas vraiment où elle se trouve, remarque G Hulmann.
Photo Illustration by Steve Zylius and Hoang X. Pham / University Communications 


Les rayons de lumière sont réfractées par la surface, ce qui altère leurs propriétés electromagnétiques et décale leurs trajectoires. Il devrait être possible, d'après les travaux mathématiques du professeur Uhlmann sur le problème de Calderon,  de modifier encore plus les trajectoires de ces rayons, de les faire contourner l'objet, et de le rendre invisible, protégé par un anneau d'invisibilité. Les rayons une fois l'objet contourné  retrouveront leur forme normale et un observateur ne pourra ainsi plus voir l'objet en question. cette propriété fait à l'heure actuelle l'objet de recherches intensives.

mercredi 6 février 2013

Un bel hommage à Euclide

Euclid, c'est le nom choisi par l'Esa, agence spatiale européenne, pour son projet de télescope
qui sera lancé en 2020. Mille chercheurs et une centaine d'instituts scientifiques participent à ce projet.
Un article très complet et très intéressant vient d'être publié sur le blog sciences^2 par 
Sylvestre Huet, journaliste scientifique à Libération  :
 http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/02/cosmologie-euclid-va-traquer-l%C3%A9nergie-noire.html-
Equipé d'un télescope d'un mètre vingt de diamètre, Euclid pourra remonter dans le temps et couvrir les trois quart de l'histoire de l'univers ; pour les mécaniciens, signalons qu'il sera placé au deuxième point de Lagrange.. Un bel hommage au mathématicien grec !