1
Compte-rendu succinct des 1ères journées de popularisation mathématique
à Orléans (15 et 16 mai).
Participants de Toulouse : M. Pontier, M. Spiesser, J.-B. Hiriart-Urruty.
Programme consultable à :
http://www.animath.fr/conf/programme.phpQuatre conférences plénières, excellentes les quatre :
- Dans la grande tradition russe de popularisation mathématique,
N. Andreev(Institut Steklov à Moscou) a commenté son site web, dont une partie est en train
d’être traduite en français :
www.etudes.ru. Il a également parlé (et montré) un autre
site, dédié aux mécanismes de Tchebychev. P. Tchebychev était un fana des
constructions mécaniques, des systèmes articulés, qu’il concevait et parfois fabriquait
lui-même. Site web :
http://tcheb.ruE. Ghys (Lyon) a fait un exposé plein d’humour dont le titre était « Comment donner
une mauvaise conférence de vulgarisation mathématique »
; il a énoncé et commenté dix
conditions nécessaires (et pas toujours suffisantes) pour qu’un exposé de
popularisation mathématique soit réussi.-
T. Tokieda (Cambridge), dont la conférence s’intitulait « Science à partir d’une feuillede papier »,
nous a persuadés que la dimension d’espace où vit une feuille de papier
est entre 2 et 3. Sans doute la meilleure des quatre conférences plénières.
M. Maschietto (Modène) a fait une conférence intitulée « Expositions et ateliers de
mathématique dans la diffusion de la culture scientifique »,
dans laquelle elle a évoqué
plusieurs expériences et projets en Italie. J’ai récupéré un DVD dont le titre est
Perspectiva Artificialis
et qui sera déposé à la bibliothèque de MathMéca.
Tables rondes (qui n’en étaient pas en fait… trop de monde pour ça)
« Enseigner et vulgariser : une complémentarité nécessaire mais problématique ». La
plupart des associations de popularisation mathématique étaient présentes dans le
débat : Animath (
www.animath.fr, M. Andler), initiatives MathC2+ (C. Torossian),Science Ouverte, le magazine Sciences et Avenir, l’APMEP (E. Barbazo), Femmes et
mathématiques, etc.
-
« Les initiatives en direction des jeunes pour favoriser l’égalité des chances ».
La discussion y fut plus intense, car le problème n’est pas simple (il s’agit de réduire les
inégalités, et non d’accéder à l’égalité des chances qui, elle, est utopique). Des
exposés du collègue M. Andler et de l’IGEN C. Torossian, j’ai retenu :
« La France est l’un des pays où l’origine sociale joue le rôle le plus important dans les
études »
(constat terrible…)
« Dans les études, plus il y a de mathématiques, moins il y a de filles »
: Vérifié à tous lesniveaux (lycées, classes préparatoires scientifiques)…
« 20% des élèves sortent du système scolaire en échec »
: un véritable gâchis…
Trois types d’inégalités ont été l’objet de discussions : inégalités filles-garçons (déjà
cité plus haut), inégalité sociales, inégalités géographiques (banlieues de grandes
villes, mais aussi et toujours zones rurales).
2
Le projet national
Cap’Maths, pour lequel 3 millions d’euros (pour les maths) ont étéobtenus, a été évoqué ; les sociétés savantes en avaient déjà parlé (la Gazette d e la
SMF en janvier 2012 par exemple). La date limite pour le dépôt de dossiers de
demandes est le 30 mai, me semble-t-il. Il y a beaucoup de demandes, nous a-t-on dit.
Localement, il y a au moins celle déposée par l’association Fermat Sciences à
Beaumont-de-Lomagne.
Participation : environ 150 personnes le mardi, 300 le mercredi (qui était aussi la
quinzième journée de l’académie d’Orléans-Tours, donc beaucoup de collègues du
secondaire).
Les organisateurs des journées étaient : l’
IRES (Institut de Recherche pour
l’Enseignement des Sciences d’Orléans-Tours) et Animath.
Il y aura sans doute plus tard un compte rendu plus détaillé. De nouvelles journées
de popularisation mathématique sont envisagées ; où ? on ne le sait pas encore.
J.-B. Hiriart-Urruty, Université Paul Sabatier.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire